Les Rencontres des Amis du musée Fabre 2024 : Le collectionnisme


Les Rencontres des Amis du musée Fabre

Programme 2024 : Le collectionnisme

Auditorium du musée Fabre de 18h30 à 20h

 Jeudi 25 janvier : Rassembler/classer : les cabinets d’amateurs et l’ordre des savoirs

par Edouard Aujaleu, professeur agrégé de philosophie, vice-président des AMF

Dans la seconde moitié du XVIè siècle, les grands princes européens, mais aussi des savants et des collectionneurs fortunés ont rassemblé, dans des « cabinets de curiosités », toutes sortes d’objets précieux, d’animaux rares, de plantes, de coquillages et de minéraux, de mécanismes d’horlogerie ainsi que des tableaux et des sculptures. Ces collections particulières répondaient à la fois à un désir de délectation et à un souci de prestige. Mais leur ordonnance était aussi tributaire des systèmes de savoirs et de croyances de la Renaissance.

Un siècle plus tard, les nouvelles méthodes scientifiques vont démanteler ces « chambres de merveilles » au profit des galeries d’art et des cabinets scientifiques.

 

Jeudi 29 février : Les collections de portraits au XVIIIe siècle : enjeux et spécificités

par Elodie Cayuela, docteure en histoire de l’art moderne, ATER à l’Université Paul Valéry

Le portrait possède une place spécifique dans les collections du XVIIIe siècle qui diffère des autres sujets artistiques – peintures d’histoire, natures mortes ou encore paysages –, notamment en raison de ses fonctions sociales et de sa destination généralement privée. L’utilisation et la valeur du portrait sont en outre fortement liées au modèle qu’il dépeint et au lieu pour lequel il est réalisé, même si le talent de l’artiste a également un rôle à jouer.

L’objectif de cette conférence est donc d’analyser la manière dont le portrait s’intègre dans les collections du XVIIIe siècle, en mettant en avant son statut particulier et les raisons poussant les contemporains à exposer ce type d’œuvres d’art dans leurs intérieurs.

 

Jeudi 14 mars : Grandeur et décadence des collections

par Monique Morestin, professeure agrégée d’histoire

Constituer une collection originale, telle a été la passion pendant plusieurs siècles de personnes fortunées. L’intérêt des amateurs évolue peu à peu mais la profusion reste de mise. Quelques exemples au XVIIe et XVIIIe siècle  permettent d’en mesurer l’étendue. Les héritiers gardent parfois jalousement ce  trésor familial, mais d’autres s’en séparent très peu de temps après la mort de leur proche. Les richesses patiemment accumulées par certains collectionneurs  seront ainsi dispersées parfois bien loin de leur première résidence.

 

Jeudi 25 avril : La réappropriation du modèle des cabinets de curiosité et le détournement du collectionnisme dans l’art contemporain.

par Maud Marron-Wojewodzki, Conservatrice du patrimoine, responsable des collections modernes et contemporaines et du service Multimédia au Musée Fabre,

Souvent avec ironie et poésie, le cabinet de curiosité, tout comme la pratique du collectionnisme, a fait l’objet depuis plusieurs décennies maintenant de diverses réappropriations par les artistes, souvent dans une perspective de critique institutionnelle. Notre conférence se proposer d’étudier différentes productions issues de la création contemporaine et les enjeux qu’elles recouvrent.

 

Jeudi 30 mai :Une collection d’artiste

Par Gilles Balmet, artiste, enseignant au MOCO Esba de Montpellier

 

Jeudi 6 juin : Le musée Fabre, un musée de collectionneurs

par M.Hilaire, conservateur général du patrimoine, directeur du musée Fabre

Parmi la riche constellation des musées français, le musée Fabre de Montpellier se distingue par la forte présence au sein de ses collections par des ensembles forts, reflets du goût de ses pères fondateurs. Que ce soit François-Xavier Fabre pour la classicisme italien et français, Antoine Valedau pour les écoles nordiques, Alfred Bruyas pour le romantisme et le réalisme, tous ont laissé une trace inoubliable sur les collections au point de déterminer encore aujourd’hui la politique d’enrichissement du musée. Cette conférence aura pour objet de bien mettre en valeur les caractéristiques de la collection montpelliéraine, de mieux cerner sa singularité et de mesurer son évolution notamment lors du passage de la sphère privée à la sphère publique.